Sortir d' où on n' est pas entré

Publié le par Jean-Pierre Biondi

Les Anglais publient régulièrement des sondages sur la cote d' amour des étrangers chez les sujets de sa Majesté. Le dernier ne dément pas les précédents : les Frenchies arrivent en queue de peloton, plus bas encore que les Gallois, à peine plus haut que les Islamistes. Nous sommes donc aussi sales,menteurs,paresseux, prétentieux et lâches que nos pères. Nos femmes et nos filles aussi faciles que l' étaient nos mères. Si bien qu' on se demande :

a) pourquoi le Royaume se targue d' avoir sauvé un peuple aussi "couard", ainsi que l' attestent les monuments aux morts de tous les villages de France?

b) pourquoi tant de Britanniques viennent séjourner ou s' installer entre Le Touquet et Menton?

Ces préjugés quotidiennement ressassés par la presse populaire d' outre-Manche ne laissent pas d' intriguer. Quelle raison profonde trouver à cette persistante hostilité? On arrive alors à deux conclusions plausibles:

a) la conviction que la France devrait être un dominion, via les Plantagenêt, si des rois sans scrupules n' avaient dérobé le territoire à la Couronne britannique.

b) la certitude que les Français devraient être logiquement anglicans au lieu d'être demeurés papistes comme les Irlandais, autre tribu rétrograde.

On comprend mieux ainsi pourquoi l' Angleterre ne saurait de se commettre plus longtemps avec le continent. Elle va organiser, sans le soutien de l' Ecosse, un referendum à ce sujet : la raison voudrait qu' elle quitte une Communauté où elle n' est jamais vraiment entrée.
Sauf, bien sûr, si la City, "première place financière européenne", s' y oppose...

Publié dans politique

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